Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots.
Dans la vie professionnelle, je suis un "communicant", depuis 25 ans. Avec quelques repères, donc... Et ce que je vois du côté de l'Elysée ces derniers jours a un sens particulier.
Que faire quand vous êtes Président de la République, que votre cote de popularité est au plus bas et persiste à descendre ?
Que faire pour que se voit moins votre obstination à soutenir activement des criminels de guerre en plein ouvrage contre des enfants, des femmes des civils ? Que faire pour voiler le dangereux précédent pour notre démocratie que sont les interdictions faites aux pacifistes de faire entendre leur voix ?
Qu'inventer quand au cœur de l'été, les chiffres du chômage qui tombent sont catastrophiques et sanctionnent la politique d'injustices sociales que vous menez depuis 2 ans ?
Réponse des communicants : se saisir d'un évènement d'actualité, dramatique mais sur lequel tout le monde sera d'accord, et en faire des tonnes !
Entendons-nous bien : que la Nation, par la voix de son chef d'Etat apporte son soutien aux victimes et à leurs familles, rien de plus normal.
Mais que ce chef d'Etat soit l'unique voix qu'on entende, jour après jour, sur tout et pour tout, ; que l'on veuille nous faire croire que pour un crash aérien tout se règle à l'Elysée, ça n'a plus le même sens. Où est le premier ministre ? Où est son gouvernement ? Où sont les équipes techniques civiles qui interviennent usuellement sur ce type d'accident ?
L'hommage rendu aux victimes au plus haut niveau de l'Etat, c'est légitime, opportun... Mais plus ça dure, plus ça se prolonge, plus ça devient autre chose : indécent.