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Fin 2016...

C'était décidé, je voulais terminer l'année 2016 de bonne humeur... Franchir le cap vers 2017 en oubliant un temps les fâcheux qui gagneraient à être discrets et ne le sont jamais. Et qu'on aura tout le temps de retrouver en 2017. Seulement l'envie de me souvenir des belles choses...

Mais ça ne va pas être possible.

Car hier soir, à l'invitation de l'Union Fraternelle de la Plaine, j'ai accompagné des voisines et voisins bénévoles Porte de la Chapelle pour me rendre compte de ce qui se passait pour les migrants. Et aux portes du "Centre humanitaire" de la Porte de la Chapelle qui était censé régler le problème des migrants du secteur, le constat est atterrant !

Dehors dans mon coin (la Plaine-Saint-Denis), hier soir la température était proche de 0° (j'ai vérifié en rentrant).

Pourtant de très nombreux migrants que la communication du gouvernement, du ministère de l'Intérieur, de la mairie de Paris et de la Région disent avoir pris en charge erraient tout autour de la Porte de la Chapelle.

De nombreux migrants s'apprêtaient à passer la nuit comme ils peuvent, aux portes du Centre humanitaire. Manifestement pas la première et sans doute pas la dernière... Un Centre que j'ai d'ailleurs surtout vu hier soir entouré de nombreuses forces de police pour empêcher que ceux qui sont à la rue ne rentrent.

Ceux qui s'apprêtaient à dormir là n'ont presque rien. Ils s'installent comme ils peuvent autour du centre. J'en ai vu sur un terre-plein de feu de la Porte de la Chapelle, sur des trottoirs du boulevard Ney, sous l'embranchement de l'auroute A1 avec le Périph', sur le boulevard des Maréchaux en travaux sous le pont situé porte des Poissonniers...

Une situation encore pire que lorsqu'ils étaient installés dans le campement que nous avons tous vu sur l'avenue du Président-Wilson à la Plaine, près de l'église. Qui était déjà une façon indigne de vivre !

Au passage, pour me rendre Porte de la Chapelle en vélo, du coup j'ai longé sur toute sa longueur la clôture que « Les croquantes et les croquants,/Tous les gens bien intentionnés » (*) ont érigé en pensant qu'elle serait infranchissable à la misère...

Au retour d'ailleurs, j'y ai entré mon petit vélo pour montrer l'absurdité de cette barrière : si elle empêche en plusieurs endroits de l'avenue le franchissement d'une rive à l'autre par les riverains, elle n'empêchera sûrement pas des gens poussés par la nécessité de revenir s'ils n'ont pas d'autre solution.

C'est triste qu'un peu partout sur la planète comme en Hongrie, en Slovénie, en Macédoine, en Autriche, en Grèce, en Turquie, en Espagne (dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc), aux États-Unis, en Arabie Saoudite, en Israël, etc. ; autant de gens s'imaginent que s'ils dressent des murs et des clôtures, elles seront infranchissables aux problèmes du Monde. Et qu'ils resteront derrière, loin des yeux et loin des cœurs...

À force d'être toujours du bon côté des barrières, ils oublient que ceux situés de l'autre côté ont si peu à perdre qu'ils tenteront de toutes façons de la franchir. Que rien ne les fera renoncer. Pas même la mort, on le voit bien trop souvent aux portes de l'Europe avec les migrants.

C'est triste aussi que dans ma ville certains aient cru bon d'ériger cette clôture idiote, coûteuse et inutile.

Celles et ceux qui vont parvenir à me faire terminer 2016 avec un peu de bonne humeur et beaucoup d'espoir, finalement ce sont tous ces voisins et voisines qui, de leurs propres initiatives ou avec leurs associations, font leur la "Chanson pour l'Auvergnat" de Georges Brassens :
Car une fois de plus, ce sont eux et elles qui vont se porter au secours des migrants et leur apporter un peu d'humanité.

Je pense en particulier aux bénévoles de l'Union Fraternelle de la Plaine avec qui j'étais hier soir. Mais aussi à tous mes voisines et voisins qui se sont regroupés ces dernières semaines dans le collectif "Solidarité migrants Wilson" pour aider les migrants qui campaient sur l'avenue. Et qui depuis ne lâchent pas l'affaire et continuent d'aller tous les matins Porte de la Chapelle proposer un petit déjeuner aux migrants qui ont passé la nuit là...

Et du coup, s'il y a une bonne résolution à prendre pour le début de 2017, qu'on peut réaliser tout de suite, c'est peut-être d'aller les aider un peu ? Sous une forme ou sous une autre ?

Je vous souhaite à toutes et tous, une bonne fin d'année, un bon réveillon... et surtout que 2017 vous apporte, à vous ainsi qu'à celles et ceux qui vous sont chers, tout ce que 2016 a oublié.

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(*). Georges Brassens, « Chanson pour l'Auvergnat »

Fin 2016...
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Tag(s) : #Saint-Denis, #Plaine-Saint-Denis, #Solidarité, #International, #Associations, #Droits
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