Le résultat de l'absence de prise en compte de la catastrophe sanitaire sur l'avenue Wilson dans le Contrat local de santé (CLS) de Saint-Denis, adopté au conseil municipal de jeudi dernier, je l'ai encore vu ce soir lors du repas de Solidarité migrants Wilson (SMW) : un monsieur s'est gravement brûlé à la jambe. Il sortait aujourd'hui de l'hôpital Saint-Louis (dans le 10è), hosto spécialisé dans les grands brûlés. Il a fait le trajet jusqu'au campement en transport en commun. Il a mangé ce soir parce que les bénévoles de SMW apportaient un repas, sinon il ne mangeait pas. Cette nuit il va dormir dans une tente, au milieu des rats. Demain matin il doit retourner à Saint-Louis refaire son pansement, en transports en commun… Finalement c'est un bénévole de SMW qui s'est proposé pour l'emmener en voiture.
Ce soir j'ai aussi vu les pompiers —appelés par des bénévoles de SMW— venir pour secourir un réfugié qui a fait un malaise. Il a été emmené en urgence à l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis.
Ce soir aussi il y avait une personne qui a un rendez-vous chez l'ophtalmo et doit acheter des gouttes pour ses yeux avant ; mais qui n'avait pas la vingtaine d'euros pour ça.
Ce soir j'ai aussi revu le papa et ses deux enfants de 8/9 ans que j'avais vu la semaine dernière et dont j'ai parlé dans mon intervention au conseil municipal de jeudi dernier. Ce soir comme mardi dernier, ils venaient manger le repas chaud de SMW avant d'aller dormir dans une tente.
À part ça (et bien d'autres choses encore) tout va suffisamment bien pour que la mairie de Saint-Denis ignore totalement le problème dans le CLS et ne fasse aucune demande à l'État, qui en est un des partenaires ? Même pas dans le préambule que co-signent Laurent Russier (maire) et Élisabeth Belin (adjointe au maire déléguée à la Santé) !
Mon intervention complète sur le sujet au conseil municipal de jeudi est disponible ici :