
"Taper dans le tas" et arrêter tout ce qui passe par là n'est pas la bonne méthode. Ça permet sans doute à la ministre de l'Éducation nationale de Hollande de donner des grands coups de mentons pour faire croire qu'elle agit. Mais c'est injuste et ça ne résout rien. Voire même c'est un facteur supplémentaire de tensions.
Je trouve pareillement très regrettable l'emballement médiatique aussi bien que les déclarations politiciennes de tous bords. Qui caricaturent notre ville et ses jeunes, mettent de l'huile sur le feu, ne cherchent manifestement ni à comprendre et ni à trouver des issues aux tensions.
Saint-Denis, ses habitants, ses parents, ses élèves, ses enseignants, n'ont pas besoin des gesticulations policières ni de celles de la ministre ou des politiciens de tous bords qui n'ont que faire de nos vies. Nous avons besoin que cesse le mépris à l'égard des populations de notre ville et du département. Et besoin aussi d'égalité républicaine : celle en particulier qui consiste à ce que nos territoires aient les mêmes moyens que partout pour que nos enfants étudient et grandissent. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.