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Demain jeudi 29 novembre à 16h, le collectif des Conseils Syndicaux et syndics bénévoles de Saint-Denis (93) organise une réunion publique sur le thème : « les problèmes rencontrés avec les commerçants indélicats dans les copropriétés ». C'est à la maison de quartier de la Plaine-Saint-Denis (5 rue Saint-Just).
Ces "copros libres" s'inquiètent du comportement de certains commerçants pendant les Assemblées Générales de copropriétés. Et veulent échanger sur leurs expériences.

Ils ont invités plusieurs élus municipaux, dont moi-même. Et je me ferai un plaisir de répondre à leur invitation.

 

Julien Colas, maire-adjoint démissionnaire en charge du commerce.

Ce collectif avait aussi invité (notamment) le maire-adjoint en charge du commerce, Julien Colas. Qui ne viendra pas ! Hasard de calendrier (Car cette réunion est prévue de longue date), mais nous venons d'apprendre qu'après beaucoup d'atermoiements, il démissionnait de son mandat. Tirant peut-être les conséquences de son incapacité à présenter au conseil municipal (après s'y être engagé pourtant à deux reprises !), un bilan de la convention votée en décembre 2017 entre la ville et la Maison du commerce et de l'artisanat (MCA) ?
 

C'est un hasard aussi, mais en fin de semaine un communiqué du maire nous apprend aussi que « des faits d'une extrême gravité sont survenus vendredi sur le marché de Saint-Denis. Le responsable des placiers du marché, agent municipal assermenté, a été physiquement et très violemment agressé par le vice-président de l'association Maison du Commerce et de l'Artisanat (MCA). L'agent, gravement blessé, a une interruption temporaire de travail de 15 jours, au minimum. »

Je tiens tout d'abord à apporter ma solidarité à l'agent communal qui a été victime de ces actes injustifiables. Et à condamner la violence qui n'est en aucun cas acceptable. C'est évidemment à la police et la justice qu'il appartient de donner les suites appropriées à cette agression. Cela étant, je demande que la ville apporte un soutien sans faille à la victime. Pour l'aider à surmonter cette épreuve et l'accompagner dans les procédures judiciaires ; notamment en se portant partie civile pour défendre ce personnel, ce que le communiqué du maire n'annonce pas.

Il ne saurait-être question pour moi de confondre un auteur de faits répréhensibles et les commerçants de la ville. Qui contribuent le plus souvent avec professionnalisme de façon déterminante à la vitalité de notre ville. Et en sont même l'une des richesses indispensables.

Mais la démission de Julien Colas et l'agression d'un agent communal par un dirigeant de la MCA sont des signes évidents d'un constat que nous ne saurions éviter : La politique commerciale de la Ville est en crise grave. C'est une très mauvaise nouvelle pour les habitants comme pour les commerçants.

La responsabilité de l'exécutif municipal est posée. Laurent Russier le dit à sa manière lorsqu'il écrit dans son communiqué : « Je recevrai personnellement le Président de la MCA pour convenir d'un cadre de travail partenarial et respectueux des agents municipaux. » Car il s'agit d'une reconnaissance “en creux” que jusqu'ici, ce cadre n'était pas « partenarial et respectueux » ! Mais comment est-ce possible ? La majeure partie des associations de la ville n'ont pas en leur sein des élus municipaux pour représenter la Ville. La MCA si ! Et pas qu'un seul : 4 ! Notre conseil municipal a désigné pour siéger à la MCA : Julien Colas, Patrick Vassalo, Mathilde Caroly et Conchita Diez-Soto-Diez.

Comment est-ce possible qu'ils n'aient pas vu arriver la crise actuelle ? Pourquoi n'ont-ils jamais alerté le conseil municipal, alors qu'à plusieurs reprises ces derniers mois des sujets à l'ordre du jour du conseil le leur aurait permis ? Des explications des intéressé-e-s seraient les bienvenues…

Au delà de ces faits récents qui révèlent la crise, c'est donc la gestion de la politique commerciale de l'exécutif municipal qui est en cause. Car le commerce continue de se dégrader. Avec des enseignes nationales comme Sergent Major qui partent… Or la baisse du pouvoir d'achat (réelle) de nos concitoyen-ne-s du fait des décisions brutales gouvernementales n'explique pas tout : Il y a aussi des décisions locales qui dégradent l'attractivité du commerce de notre ville !

On pourrait sur le sujet se lancer dans un inventaire à la Prévert. Je me contenterai de n'en citer qu'une : la façon dont le stationnement payant a été mis en place puis étendu au stationnement résidentiel.

Car manifestement il n'est venu à l'esprit d'aucun de ceux qui ont fait voter ça à la majorité du conseil que tout autour de notre ville, les grands centres commerciaux qui se sont multipliés ont tous prévu une période de gratuité du stationnement pour leurs clients ! Pourquoi alors ne pas avoir prévu dans les zones les plus commerciales de notre ville (le Centre, l'hyper-centre et le Stade-de-France au moins) une période de gratuité des deux premières heures par exemple ? On aurait voulu éloigner les dionysien-ne-s des commerces de la ville pour les diriger vers les grandes surfaces périphériques qu'on ne se s'y serait pas pris autrement.

Nous avons besoin de sortir de cette politique de gribouille et de construire une politique commerciale claire, professionnelle, innovante et cohérente pour notre ville. En ayant pour cela des rapports apaisés et constructifs avec les commerçants (sédentaires ou non) et leurs associations.
Et aussi en favorisant le dialogue entre les citoyen-ne-s et leurs commerçants, dans le respect des uns et des autres : C'est le sens que je donne à ma présence, demain, à la réunion proposée par le collectif des Conseils Syndicaux et syndics bénévoles de Saint-Denis (93).
Tag(s) : #Saint-Denis, #commerce, #Julien Colas, #MCA, #Laurent Russier, #Associations, #Personnel communal
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