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La mort d'une personne ne me réjouit jamais. Parce que j'aime trop la vie. Et que je la trouve bien trop précieuse pour ça. Cela vaut pour Chirac.
Pour autant le flot continu de propos lénifiants que les médias vomissent depuis plusieurs jours est d'une indécence folle ; tout comme l'hommage national de ce lundi.

D'abord parce que la République s'affaiblit quand elle reprend les codes de la monarchie. Et cet hommage au « roi-républicain » que nous inflige la Vè République n'est rien d'autre.

Ensuite parce que je me refuse à faire l'impasse sur ce qu'était Chirac.

Un démagogue roué prêt à tout pour la conquête du pouvoir.

Chirac et Balkany. L'un est en prison. L'autre y a échappé…

Le chef d'un clan familial qui a vécu aux crochets de la République et de l'argent public. Un personnage qui doit au talent de ses avocats et à ce que certains appellent une « Justice à deux vitesses » (Et d'autres, dont je suis, une « Justice de classe ») d'avoir évité la case prison.

Un type qui a largement contribué à creuser le fossé de la défiance entre les citoyen-ne-s et leurs élus.

Le dirigeant d'une famille politique qui a conduit avec persévérance des politiques contre les plus faibles et épargné les puissants. Parce que, pour reprendre les mots de Victor Hugo, « C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches ». Et que Chirac avait choisi son camp. Qui n'est pas le mien ni celui des miens.

Que Chirac termine ses jours —nous dit-on— dans un appartement du richissime François Pinault résume bien les choses. Comme une épitaphe, la seule vraie qu'il mérite.

Alors non, qu'on ne compte pas sur moi pour lui rendre hommage. On va plutôt s'écouter du Zebda, tiens…

 

Tag(s) : #Chirac, #Paris, #Hommage national
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