Cette clôture idiote, inutile et coûteuse que « Les croquantes et les croquants,/Tous les gens bien intentionnés » (Georges Brassens) ont érigé sur l'avenue du Président-Wilson à la Plaine-Saint-Denis, en pensant qu'elle serait infranchissable à la misère ; eh bien ! nous avec des voisin-e-s on lui a trouvé une utilité !
D'autres l'avaient déjà un peu démonté, proprement, pendant leur nuit de réveillon du premier de l'an. J'ai vu aussi qu'en plusieurs endroits ces derniers jours, des habitant-e-s énervé-e-s en avaient mis à terre en plusieurs endroits...
Mais ce 14 janvier au matin, on a scotché proprement dessus une looooongue bande de papier sur laquelle on a écrit en grand la « Chanson pour l'Auvergnat » de Georges Brassens.
Un peu de douceur et de poésie, et un hommage à toutes ces voisines et tous ces voisins qui se sont mobilisés ces dernières semaines, avec tendresse et abnégation, pour apporter un peu d'humanité aux expulsé-e-s comme aux migrants. Quand d'autres n'ont comme seule réponse que d'ériger des murs et ces grilles qui ne règlent rien mais rendent finalement visible la violence sociale.
C'était à l'occasion de la manifestation organisée par les habitant-e-s expulsé-e-s du 168 avenue du Président-WIlson et leurs soutiens. Ces expulsé-e-s en août dernier sont toujours là. Même après avoir été aussi expulsés le 16 décembre dernier de leur campement de fortune qu'ils occupaient ces cerniers mois devant le 168.
En effet, après le démantèlement de leur campement le 16 décembre dernier devant le 168, ils avaient trouvé refuge en urgence et démunis de tout dans une salle paroissiale de Saint-Denis ; puis à la section locale du PCF. Ensuite et depuis quelques semaines, ils ont trouvé refuge provisoire dans l'ancien hôtel "Le Cheval Blanc" à la Plaine.
Cet hôtel est en redressement judiciaire et fermé depuis deux ans. Pendant de nombreuses années il avait été utilisé par le 115 pour héberger des personnes sans solution de logement. Chaque chambre coûtait à l'État 2500 € / mois ! Un véritable gâchis qui se poursuit ailleurs. Car pendant ce temps là le problème de fond persiste : il faut construire plus de logements accessibles !
Ce matin je me suis rendu Porte de Chapelle, où des migrants dorment dehors. Il faisait près de -3°. J'ai vérifié avec un petit thermomètre ! De tout petits flocons de neige flottaient dans l...
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