Congrès de l'Union sociale de l'habitat : A voté (contre) !

Vote contre la résolution finale.

Je rentre du Congrès de l'Union sociale de l'habitat, à Lyon, où j'ai passé ces trois derniers jours, assez perplexe à vrai dire...

Une curiosité : c'est censé être un "Congrès", mais la résolution finale ne fait l'objet d'aucun débat en séance plénière avant le vote ! Tous se passe en coulisse, loin de fait des congressistes.

Par ailleurs à ce "grand machin" du logement social, la dernière ministre du logement en date a fait un discours en ouverture et le Premier ministre un autre à la clôture. Une véritable provocation : Manuel Valls a inauguré son mandat en annonçant des mesures favorables à la promotion immobilière et a chargé sa ministre du logement de vider de son sens la loi ALUR, notamment en ne mettant pas en œuvre l'encadrement des loyers.

Allée de la partie Salon commercial.

Ensuite, hors de la salle plénière, les "marchands du Temple" sont à l'œuvre. Partout des stands d'exposants, à la sortie des soirées VIP organisées par des grands groupes... Curieuse ambiance, où il est difficile, sinon impossible, de trouver un endroit calme pour travailler et se réunir Nous l'avons testé mercredi matin lors d'une réunion de l'ANECR dans uns petite "salle" délimitée par des cloisons légères et sans plafond ni sono, en plein milieu du salon : impossible de s'entendre ni d'échanger vraiment !

Alors à quoi ça sert ?

Pour quelques congressistes, probablement surtout à gueuletonner... Ceci, plus cette façon de "travailler", donnent une résolution finale qui n'est qu'un long robinet d'eau tiède, loin du niveau d'urgence dans lequel sont le logement social, les locataires et les demandeurs de logement.

Pourtant j'ai tout de même trouvé une utilité à ma participation ; de trois ordres :

Le premier : j'ai fait des rencontre et discuté avec pas mal d'autres élus, communistes en particulier, et d'acteurs du logement social. Utile pour le nouvel élu que je suis, et pour la suite de mon mandat.

Distribution de l'ANECR.

Le second : j'ai participé à la distribution de l'ANECR ce matin à l'entrée. Et ayant oublié de décoller mon badge quand je suis ensuite retourné baguenauder dans les allées, je me suis aperçu que cette identité d'élu communiste était attendue par certains (quelques ?) participants.

Le troisième relève du hasard. Le président de l'OPHLM dont je suis administrateur (Aubervilliers) devant repartir ce midi sur Paris, il m'a délégué son droit de vote sur la Résolution finale. Et, alors que le rapporteur arguait de la venue du Premier ministre pour demander à la salle de faire un vote unanime, j'ai voté CONTRE. Le seul dans la salle en fait (3 ou 4 autres s'étant abstenus ; par ailleurs bon nombre des congressistes sont déjà repartis avant le vote, pris par leurs obligations) ! J'aurai donc eu la (petite) satisfaction de leur "saloper" un petit peu leur bel unanimisme de façade... Je ne suis donc pas pas venu pour rien.

Le tract de l'ANECR diffusé à l'entrée.

La conclusion de ces trois jours je la laisse au tract de l'ANECR diffusé ce matin : « Cette dérive vers le consensus mou doit cesser. Nos instances doivent retrouver l'indépendance et la combattivité qui n'auraient jamais dû cesser de les caractériser. »