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La vérité est qu'avec l'état d'urgence, notre sécurité n'y gagne même pas ce que nos libertés y perdent !

Philippe Caro.

« On s'accoutume au pire, à force. Et de pire en pire, on finit à en venir à l'irréversible. La pente fatale vers tous les despotismes. Et en l'espèce vers un état d'urgence prolongé au point de dessiner les contours d'un état d'urgence permanent ? » Cette question que je posai déjà en février dernier déjà reste d'actualité aujourd'hui, alors que le l'Assemblée Nationale a voté hier une nouvelle prolongation de l'état d'urgence.

J'ai entendu ces dernières heures que le nouveau ministre de l'Intérieur (Bruno Le Roux, jusqu'à ces derniers jours le député PS de notre circonscription comprenant la Plaine-Saint-Denis), expliquait pour justifier cette nouvelle prolongation, que ces derniers mois 13 attentats avaient pu être évités.

Certes.

Mais d'une part, avant la mise en place de l'état d'urgence, les ministres de l'Intérieur successifs nous ont déjà expliqué et à grands renforts de com', que leurs efforts et ceux des forces de l'ordre avaient permis d'éviter tout un tas d'attentats ! Et d'autre part, on a malheureusement bien vu que l'État d'urgence n'avait pas permis d'empêcher l'abominable attentat de Nice...

La vérité est qu'avec l'état d'urgence, notre sécurité n'y gagne même pas ce que nos libertés y perdent !

Ça aussi je l'écrivais déjà 14 novembre 2015, au lendemain des attentats qui avaient notamment frappé au cœur de ma ville, Saint-Denis, tout près de chez moi au Stade-de-France. Je m'élevais « contre cet « état d'urgence » qui commence par restreindre le droit de se rassembler et de manifester, interdit la libre circulation des personnes... Mais ne touche absolument pas à celle des capitaux ! »

Du côté du vote de cette nouvelle prolongation, il y a du mieux dans ma gauche à moi. Dont on ne peut pas dire que les députés avaient fait preuve d'une grande clairvoyance lors du vote de la première prolongation. Cette fois-ci les députés de ma gauche ont très majoritairement refusé la prolongation.

Du côté des des Laurel et Hardy de Saint-Denis, les députés PS Bruno Le Roux et Mathieu Hanotin, le premier était à la manœuvre comme ministre de l'intérieur pour faire voter la prolongation ; et le second s'est fait porter pâle. Une vraie habitude chez ce dernier puisqu'il avait fait pareil lors du vote de la première prolongation.

En novembre 2015 encore, j'écrivais aussi : « Je ne crois pas qu'on arrêtera les terroristes à coups de missiles balancés à plusieurs milliers de kilomètres de la France. Pas plus qu'en restreignant les libertés du plus grand nombre. Il n'y a qu'un seul moyen : frapper à la caisse en fermant leurs "robinets" financiers. Et il y a URGENCE pour l'ÉTAT de contrôler sérieusement les circuits financiers des terroristes : les pétrodollars qui les financent largement ; les paradis fiscaux qui lavent l'argent sale et les banques qui le font circuler. »

Rien n'a vraiment changé depuis. Et je ne crois pas que le nouveau ministre de l'Intérieur qui bidonne son CV ni l'autre député PS de Saint-Denis qui joue souvent les abonnés absents y changent quoi que ce soit.

Le détail du vote de cette nouvelle prolongation est à lire ICI.

 

Tag(s) : #Saint-Denis, #Débats, #Libertés, #Droits, #Sécurité, #Le Roux, #Hanotin, #Paix, #International, #Stade de France, #JeSuisCharlie, #Plaine-Saint-Denis, #PCF-FDG
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